Frédéric Dagoret

Casque français dit casque Adrian
La casque Adrian fut distribué aux soldats français à partir de septembre 1915. Il est dénommé Adrian du nom de son commanditaire, le sous-intendant Adrian. Il fut conçu pour pallier à la proportion importante de blessures à la tête: dans les tranchées, 77% des blessures des soldats étaient à la tête avant son adoption. Ce chiffre tombant à 22 % en 1916. Il est fabriqué à partir d'une plaque d'acier de 0,7 mm emboutie à froid et pèse de 670 à 750 g. A cette plaque est ajoutée un cimier et deux visières avant et arrière. La présence d'un cimier sur le dessus du casque est une réminiscence des casques de cavalerie. Il est destiné à amortir les chocs venant du dessus. Sur le devant du casque est placé un signe distinctif précisant l'appartenance du soldat: une grenade surmontée d'une flamme pour l'infanterie, deux canons croisés pour l'artillerie, une grenade et une ancre pour l'infanterie coloniale, une cuirasse et un port de tête pour le génie, un caducée pour les services de santé, un cor pour les chasseurs. 
Dès la mise en service du casque Adrian, il apparaît que le vernis bleuté dont il est recouvert le rend repérable. Pour éviter d'être repéré, les soldats badigeonnent leurs casques de boue, ce qui renforce les risques d'infection en cas de blessure. Un couvre-casque de tissu, kaki ou bleu clair, est distribué et utilisé pendant le premier semestre 1916. A partir de juin 1916, sur demande du général Joffre, les casques en service sont recouverts d'une peinture terne. Et les nouveaux casques produits sont de couleur gris fer.

Casque allemand
Le casque allemand de modèle Stalhelm (ce qui signifie littéralement casque d'acier) fut mis en service à la fin de janvier 1916 pour remplacer le casque à pointe en cuir bouilli. Ce casque, en acier de 1,2 mm, est embouti d'une pièce. Le casque est pourvu de deux systèmes d'attaches externes pour permettre d'y fixer une plaque de protection en acier trempé de 6 mm d'épaisseur pour protéger le front des sentinelles.

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